Culture de surconsommation
des sociétés « boulimiques » Nord Américaines
· On estime qu’aux États-Unis, en 1995, 96 milliards de livres de nourriture ont été perdues, soit 27 % des 356 milliards de livres disponibles à la consommation humaine.
(Linda Scott Kantor, Kathryn Lipton, Alden Manchester, and Victor Oliveira, 1997, Estimating and Addressing America’s Food Losses, Food Review, p.3, en ligne: http://www.ers.usda.gov/publications/foodreview/jan1997/jan97a.pdf)
· Timothy Jones, un anthropologue de l'université de Tucson en Arizona a passé 10 ans à analyser le gaspillage de nourriture en faisant l'excavation des déchets enfouis. Résultat : En Amérique du Nord, entre 40 et 50% de la nourriture produite se retrouve au site d’enfouissement.
· Il est impossible de chiffrer le gaspillage de nourriture des distributeurs et marchés à grande surface: ils affirment ne pas être en mesure de calculer la quantité de denrées jetées.
(La vie en vert, Mission possible : réduire le gaspillage alimentaire en épicerie, Partie 2, TéléQuébec, émission du 24 janvier 2007, en ligne : http://vieenvert.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=89 )
· Chaque Canadien gaspillerait 183 kg/ an de nourriture. Plus du tiers de tous les aliments mis en vente finissent aux poubelles, selon Statistique Canada.
(La vie en vert, Gaspillage alimentaire, par Steve Proulx, TéléQuébec, émission du 11 novembre 2009, en ligne : http://vieenvert.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=537)
· Au niveau planétaire, en 2008, trente-sept pays étaient menacés de crise alimentaire, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ainsi, de 2003 à 2007, on estime que le nombre de personnes sous-alimentées s’est accru de 75 millions, passant à 923 millions de personnes.
(BAILLARD, Dominique, Comment le marché mondial des céréales s’est emballé, Monde Diplomatique, mai 2008, en ligne : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/BAILLARD/15864)
Paupérisation croissante des étudiants
· En 2004, 46% des jeunes de 18 à 20 ans disaient ne pas pouvoir continuer leurs études aussi longtemps qu’ils le souhaitent et 2 étudiants sur trois affirmaient ceci pour des raisons financières.
(HEMINGWAY, Fred, McMULLEN, Kathryn, Une affaire de famille: l'impact du coût des études postsecondaires sur les familles canadiennes, Fondation canadienne des bourses d'études du millénaire, juin 2004, pp.23-28, en ligne : www.cprn.com/documents/30490_fr.pdf)
· Le revenu annuel des étudiants des cycles supérieurs du Québec en 2001 se chiffrait à moins de 11 000$ pour 25,4% d’entre eux et à moins de 15 000$ pour 39,1%.
· Plus de 40% des étudiants de deuxième et troisième cycle se trouvaient sous le seuil de la pauvreté en 2001.
(Conseil national des cycles supérieurs, 2001, Les sources et modes de financement des étudiants aux cycles supérieurs, Montréal : CNCS-FEUQ, 321 p. et Conseil national des cycles supérieurs, Op. Cit. p.43.)
· En 2009 les étudiants universitaires du Québec travaillaient en moyenne 18,8 heures par semaine et avaient un budget annuel moyen de 13 000 $.
· En 2009, 50% des étudiants de premier cycle vivaient avec une source de revenu de moins de 12 200$ par année.
· Selon Statistique Canada (2008), le seuil de faible revenu en 2007 se situait entre 13 441$ et 17 954$/année après impôt (le montant varie dépendamment de la grosseur de la ville)
Diminution de l’aide financière accordé :
· Selon le Bureau de l’Aide financière aux études, le montant total accordé aux étudiants est passé de 825 M $ à 532M $ de l’année scolaire 1996-1997 à 2000-2001, une baisse de 35%.
(Aide financière aux études, 2002, Statistiques, Rapport 2000-2001, Gouv.Québec, p. 35-36-37)
· En 2009, seulement 40% des étudiants de premier cycle étaient bénéficiaires de l’Aide financière aux études (AFE) du ministère de l’éducation, des loisirs et des sports (MELS). De ce nombre, seulement 25,8% recevaient des bourses.
(FEUQ. 2010. Sources et modes de financement des étudiants de premier cycle au Québec.)
Coût de la vie qui augmente:
· Une étude indépendante américaine a fait un classement [des régions] en fonction de l’accessibilité à l’éducation dans lequel le Québec figure en 30e position, lorsque le coût de la vie et le revenu des individus est pris en compte dans le calcul.
(USHER. A, STEELE K., 2006, Beyond the 49th Parallel II, The Affordability of University Education, Educational Policy Institute, en ligne: www.educationalpolicy.org)
· Augmentation constante des frais de scolarités au Québec, passant de 1 932$ en 2006-2007 à 2 272$ en 2009-2010.
(Statistique canada, Frais de scolarité pour les étudiants canadiens à temps complet du premier cycle selon la discipline par province, en ligne : http://www40.statcan.ca/l02/cst01/educ50f-fra.htm )
· Depuis 1994, l’indexation des dépenses admises aux étudiants et inclues dans le calcul des prêts et bourses n’a été révisé que cinq fois, occasionnant un préjudice aux étudiants. Tandis que les dépenses reliées aux besoins de base des étudiants ont régulièrement augmentées au fil des années, les montants accordés n’ont pas suivi la tendance, creusant un écart de 71 millions de dollars entre 2003 et 2007 en aide financière aux études.
(FECQ et FEUQ, 2008, Vers une réforme de l’aide financière aux études, Document d’informations,Campagne annuelle 2008-2009, 11 pages.)
· Le prix moyen du panier d'épicerie à augmenté de 18%. "selon Statistique Canada, le prix des aliments achetés au magasin a bondi de 5,7 % au Canada et de 5,5 % au Québec de novembre 2010 à novembre 2011".
(La Presse, des hausses pleins le panier, article publié le 30 décembre 2011, en ligne sur http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/agro-alimentaire/201112/29/01-4481706-des-hausses-plein-le-panier-en-2012.php)
· La demande d'aide alimentaire des étudiant-e-s a tripplé au cours des trois dernières années. "Trois fois plus d’étudiants dans les files d’attente de Moisson Montréal par rapport à fin 2008: ce sont les derniers chiffres de cette grande banque alimentaire chargée de la distribution métropolitaine et provinciale des denrées pour les Banques alimentaires du Québec (BAQ). Dans la même période, la demande globale en aide alimentaire sur l’île de Montréal a augmenté de 32 %, précise Dany Michaud, le directeur général de l’organisme."
· 65,2% des étudiants à temps plein qui n’habitent pas chez leurs parents consacrent plus du tiers de leur revenu aux dépenses de logement alors que la Société canadienne d’hypothèques et de logement recommande de ne pas dépenser plus de 25% de ses revenus pour son logement. Au-delà de ce pourcentage, les autres besoins essentiels ne pourront être comblés entièrement.
· 50% des étudiants dépensent plus de 20% de leur financement pour payer leur facture de frais de scolarité qui s’élevait à 2890$ en 2009.